Évènement : Les arts se rencontrent et se répondent pour le 18ᵉ jardin éphémère

Ouvrir son esprit aux différentes cultures, trouver la beauté et enrichir sa réflexion grâce à la nature et au talent des artistes, voilà la belle invitation du 18ème jardin éphémère qui a pris place devant l’hôtel de ville. Street Art versus Land Art, ne choisissez pas votre camp et profitez de l’art sous toutes ses formes.

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En ce 21 juin où la musique résonne aux quatre coins de la ville, l’inauguration du jardin éphémère a ajouté sa belle partition à une journée consacrée à l’art et la création. « Cette nouvelle édition est une mise en dialogue, un combat amical et passionné entre le land art et le street art » confie Frédéric Cuvillier, Maire de Boulogne-sur-Mer. « C’est un jeu fécond qui permet de dresser un panorama de la richesse de notre ville. »

Alors que le Musée Château Comtal s’apprête à dévoiler une magnifique exposition consacrée aux Mondes Arctiques le 5 juillet prochain grâce aux dons d’Alice Rogoff et de Messieurs Baud et Jacot, les talentueux « jardiniers artistes » ont reproduit de manière végétal les magnifiques masques Alutiq ramenés par l’explorateur boulonnais Alphonse Pinart. « Le Musée de Boulogne-sur-Mer deviendra ainsi une référence mondiale des patrimoines artistiques de l’Alaska et des cultures du monde arctique » reprend Frédéric Cuvillier. « Boulogne sera à la hauteur de l’héritage d’Alphonse Pinart qui le premier a permis au monde occidental de découvrir la civilisation du Grand Nord. Un grand bravo au service parcs et jardins d’avoir su, à travers un mur végétal, reproduire certains masques du musée. »

Cette année 2025 marque également la 10ème édition du festival Street Art qui vise les 100 murs cet été. « La question de la page blanche ne s’est jamais vraiment posée » explique Aurélie Pélaprat, directrice du service Parcs et Jardins qui a conçu son troisième jardin éphémère. « L’évidence était là car 2025 est l’année anniversaire du festival Street Art qui anime depuis 10 ans maintenant les façades de notre ville avec des fresques remarquables, remarquées et reconnues dans le milieu. » Le jardin éphémère a donc érigé un grand mur pour laisser libre court à l’imagination et la création de l’artiste argentin Alaniz, déjà passé par notre ville pour une représentation du tableau « La ramasseuse d’épaves » rue Thiers (plus d’infos urlr.me/pjwV4Y ). L’artiste a réalisé une magnifique fresque où nature, jeune femme et animaux se côtoient dans une atmosphère onirique. Alaniz explique sa démarche : « Le mur est une représentation de notre chemin de vie, comme dans la Divine Comédie de Dante. Parfois, on a l’impression d’être perdu dans une jungle sombre, et aussi effrayant que cela puisse paraître, la vie peut ressembler à une jungle obscure. C’est pourquoi beaucoup de gens restent là où ils se sentent en sécurité, car se perdre peut-être épuisant. Mais la lumière naît de l’obscurité, et dans ce chemin incertain, il se passe aussi des choses magiques : des fleurs inconnues, des plantes qui soignent, des créatures merveilleuses qui peuvent devenir nos guides et nous montrer la voie. Et la seule chose que nous devons faire pour recevoir ces bénédictions, c’est faire confiance, accepter de se perdre, d’accueillir l’incertitude. C’est ça, la vie : une aventure pleine d’épreuves, mais aussi de grandes récompenses. »

Une ode à l’ouverture d’esprit et au partage. « Le partage, toujours, plutôt que le repli sur soi » reprend Frédéric Cuvillier. « Ce jardin est une invitation à découvrir, à comprendre, à aimer, une invitation à trouver la beauté partout à travers le land art. Ce jardin éphémère, comme le street art, a pour but de transformer l’aménagement urbain, d’apporter l’art dans la ville, l’implanter dans les quartiers en faisant confiance aux artistes, aux jardiniers, au service public pour offrir à tous la beauté, la joie, la réflexion. Faire de l’art un principe de notre quotidien, une manière de vivre notre ville. Alors, vagabondez et découvrez pour que cela irrigue vos cœurs et vos esprits de pensées positives et de fierté ».

À vous de vous plonger dans cette magnifique création au cœur de la ville fortifiée, devant l’hôtel de ville, place Godefroy de Bouillon.