Et de trois pour la rue Maryse Bastié. Après le portrait en noir et blanc d’ECB et l’appel au respect de l’environnement signé Leon Keer, c’est une œuvre empreinte de philosophie qui a vu le jour sous les coups de pinceaux de SlimSafont. Les liens parents – enfants paraissent inverser pour donner un sens encore plus profond aux valeurs de famille et de solidarité.

Le regard que cette jeune boulonnaise vous adresse ne peut laisser indifférent. La connexion est immédiate et l’œuvre prend ainsi tout son sens. « L’idée est d’aborder les relations entre les différentes générations sous un autre angle » explique SlimSafont. « Si tout le monde a conscience que les parents doivent prendre soins de leurs enfants, j’ai voulu inverser cette idée et cette notion d’héritage. Avec le temps, c’est aussi aux enfants de prendre soins de leurs parents. Cette jeune fille, avec ce regard magnifique et ce visage très expressif, porte symboliquement sa mère autour de ce pied qui apparaît au premier plan. J’étais parti au départ sur l’image d’un garçon qui porte son père mais après une plus grande étude du contexte, avec l’œuvre d’ECB représentant un homme âgé en noir et blanc juste à côté, je me suis dit qu’une fille et sa mère seraient plus complémentaires et apporteraient quelque chose de plus doux dans cet ensemble de trois murs exceptionnels. »

Une œuvre nait d’une belle rencontre

A la recherche de modèles pour réaliser ses personnages, SlimSafont a rencontré Madame Prévot et sa fille Angèle au magasin Avant-Scène rue Victor Hugo. Le jeu du hasard et des connaissances a fonctionné à plein pour le plus grand bonheur des deux Boulonnaises. « C’est une amie qui m’a mis en relation avec les artistes » explique la commerçante. « Ils cherchaient à réaliser le portrait d’une mère et sa fille et elle a pensé à moi. Ils sont donc venus au magasin pour une séance photos improvisée. Le tout s’est passé très simplement même si j’ai dû monter sur la caisse pour donner l’impression de reposer sur les épaules de ma fille (sourire). J’adore le Street Art et participer à une œuvre comme celle-ci qui met en valeur la solidarité fille – mère était un grand plaisir. Je suis ému, honoré et ravi de les avoir aidé. »

« Choisir le bon personnage est la chose la plus compliquée » reprend l’artiste Espagnol. « En complément des deux fresques d’ECB et Leon Keer, j’ai aussi choisi des couleurs plus chaudes et développé un jeu d’ombres et de lumières. Les contrastes sont primordiaux. J’aime réaliser des œuvres qui ont un côté photographique pour tendre vers l’hyperréalisme. »

Hyper réaliste et hyper impressionnante. Perchée à des dizaines de mètres de hauteur, SlimSafont et son assistant ont réalisé cette fresque grandiose uniquement au rouleau et aux pinceaux. « Ce mur est magnifique. C’est très excitant et assez rare de pouvoir s’exprimer sur une surface pareille » poursuit l’artiste. Une création qui a aussi pris forme sur des airs de hip-hop. « C’est simple, sans musique je ne pas peindre » sourit celui qui a découvert Boulogne-sur-Mer avec grand plaisir. « J’ai beaucoup discuté avec Leon Keer avant de venir. Il m’a incité à participer au festival en me disant beaucoup de bien de l’organisation et de Boulogne-sur-Mer. C’est une ville qui possède une riche histoire. Je suis agréablement surpris par la gentillesse des gens. Les Boulonnais sont ouverts accueillants. L’organisation est vraiment top. C’est clairement le festival le mieux organisé auquel j’ai participé. J’ai aussi pu découvrir les autres œuvres réalisées lors des précédentes éditions et c’est une grande fierté d’apporter mon nom à cette prestigieuse programmation. Les meilleurs artistes sont passés ici comme Case-MacLaim ou Telmo Miel. »

Venez découvrir une œuvre unique, nouvelle « acquisition » du musée en plein de Boulogne-sur-Mer.

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