En cette année qui marque le bicentenaire d'Auguste Mariette, l'Egypte s'invite aux quatre coins de la ville. Si le Jardin éphémère situé devant la Mairie attire tous les regards et avant de découvrir un square Mariette métamorphosé, le festival Street Art fait lui aussi souffler un vent venu d'Egypte avec Florence Sgard. L'artiste boulonnaise composera deux fresques à découvrir rue de Beaurepaire.

Ses coffrets électriques avaient déjà emmenés les Boulonnais dans un beau voyage vers la terre des Pharaons en 2018. Trois ans plus tard, Florence Sgard reste fidèle à cette thématique très graphique pour poser à nouveau sa patte dans les rues boulonnaises. Rendez-vous cette fois rue de Beaurepaire pour découvrir très bientôt deux fresques qui vous mèneront vers... le lycée Mariette. « L'Egypte a toujours été un thème qui m'a intéressé » confie la jeune artiste boulonnaise. « Pour les coffrets, j'avais voulu mettre en avant les objets découverts par Mariette et exposés au Musée de Boulogne-sur-Mer. Cette fois, j'ai cherché à apporter quelque chose de plus végétal et symbolique sans tomber dans la représentation des Dieux que tout le monde connaît déjà. »

A deux pas du lycée, prend ainsi forment un décor où se mêle oiseaux, végétaux et personnages. Comme une invitation au voyage. « Pour sortir un peu des stéréotypes, je suis allé au Louvre début août pour m'inspirer d'autres motifs. Je veux vraiment créer une fresque végétale qui soit aussi une référence à l'importance du respect de l'environnement. Pour être au plus proche de la réalité, j'ai fait quelques recherches sur les plantes égyptiennes. J'ai aussi étudié la composition du jardin éphémère en Vieille-Ville. Pour compléter cette idée, j'ai pensé à l'artisanat égyptien en cherchant à me détacher des œuvres d'art qui sont elles aussi très connues du grand public. Je veux quelque chose de spontanée davantage figuratif qu'historique. J'ai toujours aimé les figures libres. »

Côté technique, bombes, rouleaux et pinceaux se mêlent pour créer cette atmosphère où les couleurs sont primordiales. « Là-aussi, ma visite au Louvre m'a inspiré. J'ai choisi les couleurs que l'on retrouve le plus souvent dans l'art égyptien avec des couleurs sable, bleu turquoise, rouge, orange et pas de noir mais du bleu foncé qui s'associe bien avec le turquoise. »

Placée à deux pas du Lycée Mariette, lycée qu'elle connaît pour y avoir travaillé, Florence avoue avoir « un peu la pression en pensant que les élèves vont passer devant cette fresque tous les jours. Mais c'est aussi assez flatteur. Ça me pousse aussi à réaliser un défi qui est nouveau pour moi. Enfin, c'est également un honneur de participer au festival et d'être associé à tous les grands noms qui composent le parcours ».

Un honneur d'autant plus important que l'artiste travaillera dans le même temps que l'artiste allemand Case Mac_Laim toujours rue Beaurepaire. Une nouvelle œuvre pour un nouveau voyage vers la Haute et la Basse Egypte à découvrir début septembre.

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