Le site de l’Éperon, et la gare maritime en particulier, fait partie du patrimoine portuaire, et Transmanche de Boulogne-sur-Mer.

Depuis plusieurs années, une colonie de Rissa tridactyla -  la mouette tridactyle, espèce protégée en déclin y compris dans le Pas-de-Calais, s’est installée sur le site et sur les façades de la gare, en provenance de la colonie principale installée au Blanc Nez. Ces deux colonies représentent 60% des mouettes tridactyles de France. Elles s’installent sur le littoral pour se reproduire.

Afin de pouvoir, le moment venu, entreprendre les travaux de rénovation de la gare maritime qui imposeront de déplacer les nids, la Commune de Boulogne-sur-Mer, en partenariat et avec les conseils d’Alain Ward responsable de programme au GON, le Groupement Ornithologique et Naturaliste des Hauts-de-France, a procédé à leur relocalisation en installant des nichoirs à proximité afin qu’elles y migrent plus aisément.

C’est sur la tour PP3 que la plupart des nouveaux nichoirs ont été installés ces dernières années, pour un total de 500 mètres linéaires de planches destinées à supporter les nids.

Cette tour de l’ancien poste 15 de l’Éperon, qui, dès 1964 à sa mise en service a accueilli les navires carriers transportant les passagers et leurs véhicules, servait à lever les passerelles d’embarquement et débarquement.

Si les passerelles de cette tour ont été démantelées et enlevées en 2018, la ville a souhaité conserver ce symbole de la reconstruction du site et de la gare maritime, ancré dans le port-de-marée et lui trouver ainsi une utilité pour la préservation de la biodiversité et la protection des espèces dites vulnérables de la faune sauvage.

Pour la pose de ces nichoirs, la ville a fait appel dans un premier temps, en 2018, à l’entreprise d’insertion Habitat Actif, puis dans un second temps, en 2019 et 2020, à la société Nord Accès Difficiles, spécialisée en travaux de hauteur, dont les compagnons sont communément appelés cordistes, et qui, dans la brume d’une fin d’automne et de début d’hiver, avant le début de la nidification saisonnière, sont intervenus comme l’illustre cette photo de début janvier 2020 et son résultat quelques mois plus tard où les mouettes ont pris possession des lieux : fin 2021, c’est un total de 900 nids qui ont décomptés sur l’ensemble des installations de l’Éperon, dont 300 sur la tour PP3.

Le kiosque

Les sites de la ville